La justice américaine a fermé jeudi 19 janvier 18 sites Web, dont les services très populaires Megaupload (téléchargement direct) et Megavideo (streaming) dans le cadre d'une vaste procédure judiciaire. Le FBI a annoncé la mise en examen de sept personnes liées au réseau de sites Web "Mega", accusés de conspiration en vue de violer le droit d'auteur et de blanchiment d'argent. Les sept hommes risquent jusqu'à vingt ans de prison.
Sans attendre l'issue du procès, le FBI a bloqué directement l'accès aux sites, en utilisant la procédure controversée de blocage DNS. Cette procédure consiste à bloquer l'adresse informatique d'un site Web à un niveau fondamental, empêchant les navigateurs Internet de le trouver et rendant les sites inaccessibles.
Le FBI a également saisi 50 millions de dollars appartenant aux administrateurs présumés du réseau Mega, en majorité des ressortissants allemands. Créé par le mystérieux Kim Schmitz, dit "Kim Dotcom", un informaticien allemand, Megaupload fait partie des 100 sites les plus fréquentés au monde, selon la plupart des classements. M. Schmitz a été arrêté ce jeudi en Nouvelle-Zélande avec deux autres personnes, a annoncé le ministère de la justice américain.
Megaupload comme Megavideo hébergent de nombreux fichiers de films ou de musique protégés par le droit d'auteur. Ses administrateurs se présentent comme gérant un simple site d'hébergement, qui supprime les contenus illégaux sur simple demande, mais pour le FBI – et une grande partie de l'industrie du disque et du film – Megaupload et Megavideo sont conçus pour favoriser le téléchargement illégal. Juste avant son blocage, Megaupload avait affiché le message suivant : "La vaste majorité du trafic de nos sites est légal, et nous sommes là pour durer. Si l'industrie du divertissement veut tirer parti de notre popularité, nous serions ravis de discuter avec eux."
Le blocage de ces sites intervient au lendemain d'une vaste mobilisation de sites Internet américains contre deux projets de loi, "PIPA" et "SOPA", qui prévoient de faciliter le blocage de sites Web pour protéger le droit d'auteur, sans intervention de la justice.
source : Le monde
Et après on va me dire que je suis parano ...
C'est le moment de tous regarder V pour Vendetta en tout cas